Fleurs sauvages

Les prairies fleuries avec une grande biodiversité sont devenues rares à cause des nombreuses constructions et de l’intensification de l’activité agricole. Cela a conduit à un appauvrissement croissant de notre flore et de notre faune indigène. De nombreuses espèces ont déjà disparu, ou sont inscrites sur la liste rouge des espèces en voie de disparition. Le recul des prairies fleuries engendre la disparition d’une partie importante de notre écosystème. L’équilibre naturel est fortement déstabilisé. Ces dernières années, des mesures conduisant à un retour à l’état naturel ont reçu un large soutien politique. La mise en place de surfaces de compensation écologique par l’agriculture est soutenue financièrement. Dans les grands travaux, tels que NLFA ou les constructions d’autoroutes, on doit, dans la mesure du possible, ensemencer les talus et les surfaces adjacentes avec des fleurs sauvages indigènes. Dans les jardins privés, s’ajoutent aux raisons philosophiques, des arguments pratiques, à savoir : le moins possible d’entretien. Celui qui passe son week-end dans sa résidence secondaire ne veut pas passer tout son samedi à tondre le gazon. Un gazon fleuri, qui demande peu de soins, est mieux adapté qu’un gazon qui exige une coupe basse et beaucoup d’entretien. OHS-Semences commercialise depuis 1974 des mélanges de fleurs sauvages, qui sont en permanence améliorés grâce aux différents essais mis en place.

Depuis 1990, OHS-Semences a mis en place un programme de multiplication de fleurs sauvages indigènes. Grâce au travail de développement réalisé en collaboration avec d’autres entreprises et avec l’institut botanique de l’université de Bâle, OHS-Semences propose, depuis 2001, des mélanges prêts à semer, inoculés avec des spores de mycorhizes. Cela facilite l’implantation des fleurs sauvages.

Une association végétale se développe très différemment selon l’emplacement (sol, climat, exposition, altitude, insolation) et l‘entretien réalisé par l’homme (soins, fumure, coupe, sursemis, piétinement). Chaque espèce de plante s’adapte différemment. La présence de certaines espèces (espèces indicatrices) montre les caractéristiques de l’emplacement tels que sec/humide, ensoleillé/ ombragé, pH, riche/pauvre en éléments nutritifs, etc. Le choix des mélanges et des soins à apporter dépend de l’emplacement. La nature a besoin de centaines d’années pour sélectionner une association végétale adaptée à un emplacement donné. Ainsi la mise en place d’une association végétale stable et équilibrée d’une prairie fleurie peut prendre plusieurs années depuis le semis.

Les espèces annuelles, telles que le coquelicot et le bleuet fleurissent surtout dans l’année de semis. Ils font partie de la flore des champs et non de la flore des prairies fleuries. Pour germer ils ont besoin d’un sol nu. Ils sont évincés dès la seconde année de végétation. Les espèces pérennes ne forment que des rosettes au niveau du sol pendant l’année du semis. Ce n’est que la deuxième année qu’elles fleurissent.

Dans le processus de sélection conventionnelle, les plantes sont choisies selon certains critères, afin d’obtenir un ensemble de plantes les plus uniformes possible, possédant des critères bien définis. Lorsque l’on multiplie les semences pour des prairies fleuries c’est l’inverse que l’on vise. Cela augmente les chances pour l’utilisateur que les espèces puissent s’établir et se maintenir à long terme sur différents emplacements. Pour la multiplication, cela représente une difficulté supplémentaire: les semences sont matures à des moments différents. Chez de nombreuses variétés, on doit récolter à la main et en plusieurs fois.

La semence de base provient d’espèces naturelles choisies avec soins, sur des sites ad hoc. De tels emplacements se trouvent le plus souvent dans le Jura, dans les Préalpes, et pour certaines espèces dans les Alpes. Les bordures de route et les prairies en zones urbaines ne remplissent pas les critères. A ces emplacements, on court le risque de trouver des espèces issues de semences étrangères, ou des espèces provenant d’un croisement entre une forme sauvage et une forme modifiée par l’homme à des fins horticoles. Après avoir trouvé un emplacement adéquat et déterminé l’espèce avec certitude, il s’agit de déterminer le moment de récolte idéal. Les graines mûres sont récoltées à la main. Afin de garantir la pérennité de l’espèce, on ne récolte jamais toutes les graines à un seul emplacement. Pour une espèce donnée, on récolte les graines d’au moins 100 plantes, afin d’avoir l’ensemble de la variabilité génétique à disposition dans la semence de base et plus tard dans la semence vendue. Suivant l’espèce, de fortes différences peuvent apparaître en ce qui concerne la hauteur de croissance, la forme des feuilles et de la plante, la couleur de la fleur, l’époque de floraison et de la maturité des graines.

 

La multiplication des semences de fleurs sauvages demande beaucoup de travail et de temps. Elle est effectuée par des agriculteurs sous contrat. Pour la plupart des espèces, on cultive des plantons issus des semences de bases. Le repiquage donne beaucoup de travail et coûte cher. Par contre, il a l’avantage d’offrir de façon rapide et sûre une grande surface pour la multiplication. Tout ceci nécessite, mis à part un emplacement adéquat, beaucoup de travail manuel, une habileté et un engagement personnel important de la part de l’agriculteur. Les graines récoltées sont triées et reçoivent un code. Le code contient les données suivantes: pureté, taux de germination, origine des semences de bases, producteur, année de récolte. Ce code accompagnera les semences à travers toutes les étapes, jusqu’au mélange final. Cela permet une traçabilité sans faille, et c’est un élément déterminant du système de qualité.

Une fois par année, les champs où ont lieu la multiplication, sont examinés par des experts d’Agroscope FAL (anciennement station de recherches fédérales de Reckenholz). Ces derniers contrôlent la pureté et s’il s’agit réellement de fleurs sauvages. En collaboration avec les principales entreprises suisses commercialisant des semences, Agroscope a développé des lignes directrices suisses de qualité, qui décrivent la pureté et le taux de germination. De chaque lot de semence, on prélève un échantillon qui est analysé de façon neutre par Agroscope. De plus, Agroscope achète régulièrement et sans préavis quelques kilos des différents mélanges de chaque entreprise. Ils sont examinés scrupuleusement dans des essais en laboratoire et en plein air. Tout ceci assure une qualité sans faille. OHS-Semences offre ainsi des semences de fleurs sauvages d’écotypes suisses, avec une qualité garantie, une origine connue et une multiplication en Suisse.